NOUS ON N’EST PAS D’ACCORD !

Lors du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage du 16 septembre 2014, le Ministère a proposé la pérennisation de l’arrêté groupe 1 (Arrêté fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain). 

Ainsi cet arrêté n’aurait pas à être repris tous les ans, on parle d’un arrêté pris pour 3 ans. Autant sur la liste des espèces (le chien viverrin, le vison d’Amérique, le raton laveur, le ragondin, le rat musqué et la Bernache du Canada) on est d’accord pour qu’elle soit pérenne, bien que des bruits courent sur la Bernache du Canada qui pourrait prochainement ne plus être « envahissante » donc plus classée nuisible … (il faudrait savoir !). Par contre pour ce qui est du reste de l’arrêté il est hors de question de le maintenir en l’état et encore moins de le bloquer pour plusieurs années.
Dans le GUIDE PRATIQUE relatif à l’élaboration des dossiers de demandes préfectorales de classement ministériel de spécimens d’espèces sauvages indigènes en tant que « nuisibles » rédigé par le Ministère, il est noté :
Contrairement aux animaux des espèces non indigènes classées comme « nuisibles du 1er groupe » qui sont des espèces exotiques envahissantes telles que par exemple le ragondin, le rat musqué ou le vison d’Amérique, l’objectif de ce dispositif « classement nuisibles des animaux des espèces du 2ème groupe » n’est pas d’éradiquer renards, belettes, putois, fouines, martres, corneilles, corbeaux, pies, geais des chênes ou étourneaux sansonnets, qui jouent un rôle important dans leur écosystème, ou de perturber les écosystèmes concernés, mais de réduire l’impact des dégâts que certains spécimens provoquent dans un territoire donné, en particulier si leur densité y est trop élevée.
Ce qui veut dire plus simplement que dans l’arrêté du Groupe 1, on parle bien d’éradication de ces espèces (c’est le Ministère qui le dit). Alors pourquoi le chien viverrin, le raton laveur et le vison d’Amérique, peuvent uniquement être détruit à tir sur autorisation individuelle délivrée par le Préfet et pas comme le ragondin et le rat musqué détruits à tir toute l’année sans autorisation ? Pourquoi une telle restriction ? Il faut savoir ce que l’on veut. Je ne m’étendrai pas sur le cas de la Bernache du Canada « il faut éradiquer, mais pas trop … »

La protection du Vison d’Europe implique tout un panel de mesures inacceptables par les associations de piégeurs :
1) Dans les Hautes Pyrénées, il n’y a pas de vison d’Europe, ce département doit être retiré de cet arrêté, ou alors il faut nous prouver de manière irréfutable qu’il y a bien des visons d’Europe dans les Hautes Pyrénées.
2) La mise en place de « la gaboulette » du grand n’importe quoi ! Une super invention de je ne sais quel écolo de salon qui dit que par ce trou de 5 cm X 5 cm, une femelle de vison d’Europe est censée ressortir de la cage pour aller allaiter ces jeunes alors que les femelles et même les mâles adultes de vison d’Amérique sortent également par cet orifice. On veut les éradiquer et on les laisse sortir des pièges, ceux qui ont réussi à s’échapper une fois, ne se laisseront pas reprendre. Quant aux mutilations d’animaux capturés qui tentent de sortir par « la gaboulette » c’est inadmissible comment peut-on laisser faire une chose pareille ? Même les écolos ne sont pas d’accord !
3) Les restrictions d’utilisation des pièges de 2ème catégorie dans les zones à loutre et castor : Dans la majorité de ces secteurs on a toujours utilisé ces type de pièges et cela n’a pas empêché la loutre et le castor de s’installer, là aussi aucune étude réalisée, rien, on pond la restriction un point c’est tout ! Autant on nous demande des études, des chiffres … pour justifier le classement nuisible d’une espèce, autant on nous impose des restrictions sans aucun élément. Empêcher les gens de piéger, c’est laisser la porte ouverte au poison.

Voilà pourquoi on ne peut pas être d’accord pour avoir un tel arrêté, pris en l’état, bloqué sur plusieurs années. A cet effet, une motion a été rédigée par l’UNAPAF. Présentée le matin du CNCFS à la FNC, notre position n’a pas été retenue « car cet arrêté a été validé par le Conseil d’Etat et il serait maladroit de le remettre en cause ». En revanche, on pourrait éventuellement, si on a des éléments solides, essayer de revenir sur les modalités accompagnant cet arrêté … ?

Le CNCFS a voté le texte proposé par le Ministère (pérennisation de l’arrêté) à l’unanimité moins 2 abstentions (FNE et LPO, l’UNAPAF n’a pas droit au vote). Le Ministère a rappelé que même si l’arrêté était pérenne, il peut être corrigé si c’est nécessaire. La balle est dans notre camp. Si les associations concernées ont des éléments probants permettant de monter un dossier pour demander une modification de l’arrêté, on le fera. Il faudra du solide et du « scientifique » pour avoir une chance d’aboutir. Serons-nous écoutés ?

Didier LEFEVRE
Vice-président de l’UNAPAF


Déposer une annonce



Partager vos expériences avec nous

Vous souhaitez nous communiquer une expérience concernant le piégeage, merci de remplir ce formulaire ci-dessous.

* En soumettant ce formulaire, j’accepte que les informations saisies soient utilisées exclusivement dans le cadre de ma demande et de me contacter.
Partagez vos expérience
Nos magazines

NEWSLETTER

  • CONTACTS

    Journal des Piégeurs

    1 rue de la passotte

    57070 Metz

    * En soumettant ce formulaire, j’accepte que les informations saisies soient utilisées exclusivement dans le cadre de ma demande et pour permettre de me recontacter.