Quoi répondre aux questions des non piégeurs

Notre département est le département le plus peuplé de France. Ce qui veut dire que les citadins et les ruraux se côtoient de plus en plus.
Autrefois beaucoup de citadins ou ruraux élevaient quelques lapins ou poules pour leur consommation ce qui permettait aux familles de savoir qu’il fallait respecter la viande fruit d’un travail, de ne pas la gaspiller et respecter des animaux si proches. Maintenant, la viande est empaquetée au supermarché et les animaux connus sont des animaux de compagnies.  Il est plus difficile de parler de la vie et de la mort d’un animal. La société change. Il faut en tenir compte.

Nous avons tous été confrontés à ces questions :
Pourquoi chassez-vous ? Pourquoi piégez-vous ? Vous êtes cruels, Pourquoi nourrissez-vous le gibier pour le tuer ensuite ?
Ce n’est pas toujours facile de répondre à cela. L’affrontement ne sert à rien, toutes les opinions sont respectables.
Voici quelques idées de réponse.

C’est vrai que nous n’avons pas besoin de chasser pour vivre, nous avons tout dans les supermarchés.  Les chasseurs pratiquent cette activité, car ils aiment rechercher le gibier avec leur chien. Le chien travaille,  quête le gibier et l’acte de mise à mort du gibier est bien sûr la finalité. Nous avons des quotas de prélèvement et des règles à observer. Cela peut paraitre barbare à certaines personnes, mais nous pouvons répondre que les animaux qui sont prélevés chaque année ont vécu libres et qu’ils sont tués de façon respectueuse sans stress ou du moins pas plus que si c’était un renard qui les poursuivrait pour les tuer. Cette mort est plus rapide que celle donnée par un prédateur. Les corneilles crèvent les yeux des lièvres, harcèlent le gibier, peuvent prélever de petits perdreaux les uns après les autres.


Nous piégeons en effet, mais nous ne faisons pas n’importe quoi. Nous sommes agréés par le préfet après avoir suivi une formation de 16h. Il y a des règles, nous devons respecter le bien-être animal, nous devons aussi rendre des comptes au préfet chaque année. Nos prises sont comptabilisées et suite à cela la liste des animaux susceptibles de causer des dégâts est revue régulièrement.

Nous sommes là aussi pour aider les personnes à se débarrasser d’une fouine qui fait des dégâts dans la laine de verre du grenier par exemple. Nous effectuons également des prélèvements à la demande d’une administration pour des  études épidémiologiques concernant le suivi de l’état de santé de populations animales gibier ou non.

Nous ne sommes pas plus cruels que ceux qui écrasent  une  araignée qui se trouve dans leur salle de bain, que ceux qui tuent un moustique qui les réveille ou les pique la nuit ou que ceux  qui mettent du poison pour éliminer les rats.  Bien sûr certains animaux sont plus ou moins mignons pour l’humain, mais ce sont quand même  des êtres sensibles.

On nous accuse d’être « spécistes » ce mot nouveau est calqué sur le mot raciste et désigne le fait de distinguer des espèces que l’on respecterait (gibier) et des espèces que l’on détruirait (prédateurs). Nos opposants eux se polarisent sur les animaux de compagnie ou mignons qu’ils distinguent des autres (rats, insectes, poissons, animaux de boucherie). Nous ne sommes pas spécistes, nous préservons l’équilibre. Nous sommes « équilibristes » sur le fil de la raison dans la tempête des émotions semées dans le paysage audiovisuel Français.

Nous agrainons et mettons de l’eau pratiquement toute l’année pour aider le gibier. Bien sûr les animaux pourraient peut-être se débrouiller sans nous, mais l’agriculture, l’agrandissement des villes et le déséquilibre de la biodiversité mettent les animaux en difficulté. La nourriture qui est à disposition profite à tous les oiseaux. Les citadins ou ruraux mettent aussi des agrainoirs afin de voir les oiseaux et pour les mêmes raisons que nous c’est-à-dire aider les oiseaux à vivre les moments difficiles. Nous avons donc les mêmes préoccupations.


Nous aménageons les campagnes en  plantant  et en entretenant des haies. Celles-ci abriteront une grande diversité d’animaux ensuite. Nous aménageons des plans d’eau pour les canards où des batraciens et des poissons établiront leur domicile. Nous aimons voir de la biodiversité quand nous parcourons notre territoire.

Nous sommes aussi les premiers à repérer les dépôts sauvages et pollutions diverses et à garder la nature propre. Nous sommes les gardiens de notre territoire et par la même de notre département.

Voici quelques arguments pour expliquer ce que nous faisons. Nous utilisons la nature pour notre plaisir, mais nous la respectons et nous faisons  tout pour la rendre plus belle. Nous sommes des acteurs dans le maintien de la biodiversité.

Sabine HAMEY


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