N°132 – Décembre 2023

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AU SOMMAIRE

  • Editorial
  • Infos diverses
  • Nouvelles de l'UNAPAF
  • Recours contre le Groupe 2
  • Courrier des lecteurs
  • Suivi de la présence du chacal doré
  • Le déterrage du renard
  • Petites annonces
  • Piégeage du ragondin chez nos voisins
  • Le goupil à l’affût
  • Menaces sur les chasses traditionnelles
  • Mais où regardons-nous ?
  • Piégeage du raton laveur
  • Rongeurs aquatiques envahissants
  • A l’écoute des Associations
  • L'astuce de Jacky

EDITO

Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’homme, volontairement ou involontairement sur un territoire hors de son aire de répartition naturelle, et qui menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales.

Fort de ce constat, ce dossier d’enjeu mondial pour la biodiversité suscite comme par enchantement le plus grand intérêt d’associations diverses, d’administrations, avec à la clé des centaines de millions d’euros de financements pour des opérations « panzer », qui seront, nous l’espérons justifiées comme il se doit (!) : c’est-à-dire bien plus par des actions concrètes mises en œuvre sur le terrain (piégeage, arrachage, etc. ) que par des coûts induits d’animation et autres frais divers (réunions, déplacements…), qui sont en réalité des dépenses de  fonctionnement habilement habillées de vert !

Certains l’ont déjà bien compris, les exemples ne manquent pas. Les fonds NATURA 2000 pour l’animation des DOCOB (Documents d’Objectifs) n’étant pas infinis, une nouvelle opportunité financière est ouverte à qui saura en profiter, à travers le Fonds vert… Espérons que le gendarme financier saura être regardant sur l’utilisation qui en sera faite.

Vous l’aurez compris, quand il y a une ligne budgétaire, le piégeage d’une espèce exotique envahissante (Groupe 1) ne gêne personne, pas même nos détracteurs qui sont même bien présents sur ce dossier. Ils utilisent les mêmes techniques que nous pratiquons au quotidien bénévolement, pour arriver à justifier leur existence et capter de l’argent public en publiant de beaux rapports bien rédigés, agrémentés de belles photos, avec juste… beaucoup moins de résultats que n’en ont les piégeurs agréés, les vrais, ceux qui sont toute l’année au taf !

Ce dossier de concorde arrange tout le monde, nos opposants sont les premiers à en profiter : le parfait « miroir aux alouettes ». Un écran de fumée pour faire diversion surtout, car dans le même temps, des attaques incessantes pleuvent sur nos arrêtés de la part de ces « sauveurs du monde ».

Des attaques contre le Groupe 2 sur l’ensemble du territoire, mais pas que… En effet, nous voyons cette année, une accélération des procédures devant les différentes juridictions contre la chasse et le piégeage, plus d’une centaine depuis janvier au niveau national. Dernière en date (jusqu’à la suivante !), attaque en référé de l’ASPAS sur le classement d’ESOD dans 22 départements, ainsi que du renard et du corbeau freux sur l’ensemble du territoire…

Que penser de cet acharnement, malgré des dossiers structurés, solides, malgré des attestations de dégâts en nombre, qui sont désormais remises en cause par ceux-là mêmes qui ont convaincu l’administration de nous les imposer, au début des années 2000 : tiens donc ! En ferions-nous assez au point que cela les gêne… ?!

La gestion de ce dossier ESOD par l’État français, aussi imparfaite et complexe soit-elle, a malgré tout le mérite de permettre aux acteurs et aux territoires qui s’en donnent la peine de pouvoir justifier de la nécessité du piégeage, et bénéficier de la possibilité de le pratiquer pour des périodes de 3 ans renouvelables. C’est aussi pour cette raison que ceux qui rêvent de la fin du piégeage tentent de nous montrer du doigt à Bruxelles, histoire de nous faire passer pour d’archaïques Gaulois réfractaires à l’évolution sociétale… Nous ne sommes pourtant réfractaires à aucune évolution qui aille dans le bon sens : pour preuve le piégeage tel que nous le pratiquons aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec ce qui se pratiquait il y a 30 ans… Dès lors, s’il subsiste et demeure aussi vivant dans nos territoires, c’est qu’il a bien sa raison d’être, et même de plus en plus avec le piégeage urbain ! Sachons encore et toujours l’expliquer et le faire entendre, dans nos communes, à Paris, et, bientôt sans doute, à Bruxelles : dans quelques mois se profile une échéance politique majeure, les élections européennes. Une liste regroupant les thématiques de la ruralité se prépare, les enjeux sont colossaux pour nos territoires, avec pour objectif entre autres, de reprendre des sièges que les eurodéputés « verts » ont conquis en se revendiquant de l’Écologie.

L’Écologie est une science, pas un mouvement politique qui vampirise les institutions européennes pour imposer aux États membres sa doctrine verte radicale, culpabilisatrice et punitive ! Nous avons au moins autant qu’eux, sinon plus, des aspirations écologistes, mais définitivement pas avec les mêmes méthodes, ni les mêmes buts.

Pour atteindre son objectif, le message de la Ruralité devra être apolitique, transpartisan et rassembleur. La personne qui souhaite mener ce combat (car c’en est un), nous la connaissons bien et nous ne doutons pas de son engagement total pour la cause des gens des territoires de France. Le combat sera politique, mais il est et sera aussi et pour longtemps encore sans doute juridique, à tous les échelons (départemental, national, européen). Plusieurs victoires intéressantes sur divers sujets relatifs à la chasse et aux ESOD devant les tribunaux administratifs, mais aussi en Conseil d’État nous donnent raison de nous battre, et de ne rien lâcher. L’UNAPAF n’y est pas étrangère, sa saine coopération avec la FNC porte des fruits.

RÉSISTONS !

Benoit SOULAT Président de l’Association des Piégeurs des Pyrénées Atlantiques (64)

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